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[mai 2009] - Cristal / Cristal sanguin

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Message par tangi Jeu 22 Jan - 2:34

Guillaume ! Mange tout de suite ce qu’il y a dans ton assiette ! répéta Georges.
Il jouait avec sa fourchette qui allait et venait répétitivement entre son assiette et sa bouche.
Les assiettes étaient pleines d’asticots verts et de joulong en sorbet – des lamelles de viandes (imitation volaille) cristallisées dans de la glace salée. Les joulongs étaient des volatiles urbains, gras et aisés à capturer : ils s’agglutinaient comme des mouches à des bandeaux de glue déroulé depuis des pylônes de récolte.
Non !!! pleurnicha Guillaume en repoussant son assiette vers le centre de la table.
A douze ans, Guillaume était en pleine croissance. Mais depuis son arrivée sur Banaharan 4, il s’était étiré tout en hauteur. Il ne prenait guère de poids et sa silhouette s’amincissait progressivement.
Il refusait tous les plats locaux, parce qu’ils étaient atroces et indigestes. Le joulong aux asticots verts était le pire des menus qu’il exécrait.
Je veux rentrer sur Terre ! supplia Guillaume. Je pourrais aller chez tante Yvette !
Cette vieille bique ? fit Georges.
Voyons, Georges ! tempéra Gabrielle.
Guillaume ! fulmina son père. Mange ce qu’il y a dans ton assiette ! Je ne te le répèterai plus !
C’est comme du poulet aux haricots verts, dit Gabrielle, sa mère, en montrant l’exemple.
Elle piqua sa fourchette dans un morceau de viande puis dans quelques asticots verts qu’elle avala sans faire la grimace.
Guillaume avait la nausée de voir sa mère manger ça. C’était de la gelée grasse, puante et indigeste.
Les œufs du joulong n’étaient pas comestibles, heureusement. Il n’en aurait pas supporté les omelettes. Guillaume souleva les pieds de sa chaise et se recula d’un mètre.
Tu sais combien ça coûte ? demanda Georges en tapant du poing sur la table.
Lui et son épouse se saignaient à blanc pour que la table soit garnie.
Guillaume !! Reviens ! Ce gosse ne se calmera jamais, siffla-t-il en se rasseyant. On se décarcasse pour pouvoir se payer un peu de viande et voilà le résultat.
Il est peut-être végétarien, proposa Gabrielle en posant sa main sur celle de son mari dont elle parvenait toujours à apaiser les humeurs.
Mais non, soupira Georges. Il n’est pas végétarien…
Et c’était vrai, Guillaume avait toujours adoré le poulet, la dinde, le steak, le poisson, etc. Il n’avait rien d’un végétarien : il n’aimait pas les haricots verts, mais qui aimait ça ?
Gabrielle regardait tristement l’assiette fumante de sorbet de joulong et la chaise vide du gamin. Elle retint un sanglot et piqua sa fourchette dans la viande blanche et filandreuse.
C’est délicieux, dit Georges en égrenant une pincée de sel sur ses asticots verts. Il ne sait pas ce qu’il manque !
Je ferais bien du poisson ce soir, dit Gabrielle. Tu aimes le poisson ? Ne rajoute pas trop de sel mon chéri, il y en a déjà beaucoup.
Pour faire passer le sorbet de joulong, Georges but quelques goulées d’eau claire. Il déglutit et opina.
Oui, c’est bon le poisson !
Ce n’était pas aussi bon que sur Terre évidemment. Le poisson n’était pas un animal aquatique, ici. Il se chassait au fusil, comme les oiseaux.
Tu feras de la mayonnaise ?
Bien sûr, assura Gabrielle. Guillaume adore ça.
Il adorait ça sur Terre, répondit Georges. La bonne mayonnaise à l’œuf de poule ! Tu te souviens comme c’était bon ?
Ici, tout était différent, certes. Mais les enfants ne s’adaptaient-ils pas mieux que les adultes ? Pas tous, avait répondu le docteur Middle. Hélas. Le gosse ne présentait cependant pas de débilité latente – il était récupérable.
Banaharan 4 n’était pas la Terre, même si tout autour d’eux en était une fidèle reconstitution. Georges et Gabrielle oubliaient parfois, lorsqu’ils regardaient la télévision le soir, qu’ils étaient sur une autre planète. Banaharan 4 n’était pas la Terre, mais il fallait être au courant pour s’en rendre compte. Ou mettre le nez dehors. Ou encore goûter aux spécialités locales.
La maison, modèle bulle igloo, avait été livrée meublée et décorée selon des canons terriens – comment les colons pourraient-ils avoir le temps de s’installer, de décorer et de retrouver leurs petites habitudes tout en travaillant nuit et jour, généralement à la mine ?
Pour rembourser leur igloo de banlieue fournit par Exil Intérim (la boîte d’intérim qui approvisionnait la mine en mineurs – Banaharan 4 avait été récemment ouverte aux entreprises de prospection et d’extraction minières), Georges et Gabrielle travaillaient à la mine de Calgèbre – un minéral à base de Carbone qui, une fois raffiné, équipait les multipuces des convertisseurs monétaires de poche de toute la galaxie.
La danse des cruz boursiers s’appréciait des confins de la galaxie commerciale. Il fallait rembourser tout ce qu’on leur avait offert à leur arrivée sur Banaharan et ce n’était pas le moment de flancher du coude.
Guillaume, comme tous les gosses de Banaharan, devait vite apprendre un métier – de préférence comptable ou banquier, afin de gérer, plus tard, les retours sur investissements, les litiges de succession et les prêts à très long terme accumulés par leurs aînés. (A la vitesse où leurs parents creusaient le sol, il n’y resterait rien lorsque les enfants d’aujourd’hui seraient adultes.)
De quoi se plaignent les jeunes ? Voués à des boulots tranquilles, à compter des millions de cruz toute la journée. Ils en mettraient une partie dans leur poche et l’industrie des loisirs et du luxe se développerait à leur tour. Banaharan connaîtrait la prospérité dans une génération, et les crises financières ensuite.
Le travail à la mine de Calgèbre était pénible. C’était un travail ingrat ! Pour Georges, pour Gabrielle, pour les voisins.
Les gosses ne réalisent pas ! dit Georges en mordant dans un morceau de pain saucé-salé. Mais ils s’y habitueront, comme nous.
Il se pose trop de questions, soupira Gabrielle en mordant une feuille de salade grise.
Un enfant n’est pas là pour se poser des questions ! répondit Georges. Repasse-moi le sel, s’il te plaît.
N’en mets pas trop, dit-elle.

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Message par tangi Jeu 22 Jan - 2:38

Guillaume claqua la porte de sa chambre.
Il sortait à peine de table, mais il était encore affamé, comme d’habitude.
Il ne supportait ni les frites, ni le bœuf local. Le bœuf ? Non, vraiment. Il suffisait de voir l’animal à l’état vivant pour comprendre et partager son dégoût. Il ne supportait pas le goût de l’eau, ni l’odeur de l’air. Il haïssait le sel. Il n’aimait rien ! Il n’aimait pas sa chambre, il n’aimait pas sa fenêtre. Il n’aimait pas ce qu’il y voyait : rien n’était normal ! Ciel jaune, soleil vert. Des nuages comme des limaces transparentes et des forêts de mauvaises herbes rabougries. La ville était en globes et en cône – du grand n’importe quoi. (Il avait lui-même commencé à réagir n’importe comment. Il s’étirait comme un élastique. Allait-il devenir chauve et moustachu, ou blond ou roux ?) Les véritables villes se dressaient brillantes vers un ciel bleu ! Il en avait la preuve dans un bouquin. La Terre vue de la terrasse d’un building. Guillaume le regardait souvent en rêvassant. Il aurait voulu n’avoir jamais quitté la Terre.
Quitte à rester chez tante Yvette !
La Terre… Ses villes, ses plages et ses forêts. Le vert des collines et la brume bleutée des matins d’été. La mer… Ici elle n’était pas de la bonne couleur – jaune et blanche, comme le ciel. Verte, la terre. Le taux d’oxygène de Banaharan ne lui convenait pas non plus. Il happait l’air comme un poisson sec dès qu’il faisait un effort. Il était une sorte de mutant débile, adapté à vivre sur le monde qu’il avait quitté. Il rêvait de retrouver la Terre ! Ses amis et les animaux des bois. Sur Terre, ils étaient intelligents, mais pas ici.
« Ça passera, » avait dit le docteur Middle.
Mais non ! Ça ne passait pas. Ici, Guillaume subissait une désorientation généralisée.
Il fouilla dans son cartable et en sortit sa trousse d’écolier. Il y trouva ses ciseaux qu’il ouvrit comme les cuisse d’une une actrice porno qui écarte ses jambes aiguisées. Il posa la lame sur son bras. Il pressa, un peu. En se demandant si la couleur de son sang serait, ici, rouge, bleu ou gris ? Il se souvenait être tombé de vélo sur Terre, les genoux rouges égratignés. Rouge sang. Ici son sang serait vert, jaune ou peut-être bleu ! Et ce serait peut-être agréable. Il appuya encore, sans toutefois faire glisser la lame sur sa peau. Lorsqu’il la retira, une marque rouge resta sur son bras. Il la frotta avec sa main. Ça ne saignait pas, mais c’était bel et bien rouge – et ça piquait ! Autant pour sa théorie.
Soudain la rue fut animée par le passage d’une voiture de police – jaune et noire comme un taxi new-yorkais, avec un haut parleur monté sur le toit. Guillaume l’observa depuis sa fenêtre.

« Alerte sanitaire ! Alerte sanitaire ! braillait le haut-parleur. Ne consommez surtout pas le sel de cuisine du marais salant des joailliers ! Il s’agit d’une contamination industrielle très toxique. Les lots numérotés 519433 sont déclarés poison mortel. Ne consommez surtout pas le sel de cuisine provenant du marais salant des joailliers ! Alerte sanitaire, alerte… »

Disposé sur le toit, contre le haut-parleur, un canon giratoire à tract expulsait des salves de papier aux quatre vents.La voiture tourna au coin de la rue et son message s’émoussa en quelques secondes. Les gens ramassaient les tracts et s’arrêtaient pour discuter – sans doute des fameux cristaux de sodium empoisonnés. Sur Banaharan, on faisait tout avec le sel. De la bouffe et des bijoux.

« Alerte sanitaire ! Ne consommez surtout pas les cristaux de sodium du marais salant des Joailliers… »


Dernière édition par tangi le Jeu 22 Jan - 2:42, édité 1 fois

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Message par tangi Jeu 22 Jan - 2:40

La police n’aurait jamais agit ainsi sur Terre. Défilant comme les publicitaires du cirque. Guillaume rangea son livre et descendit les escaliers. Il poussa la porte de la cuisine. Penaud, il voulait s’excuser et manger quelque chose. Un morceau de pain avec de l’eau ferait l’affaire.
Deux sculptures en diamant étaient attablées paisiblement.
Guillaume vit que son assiette était intacte – il regarda ses parents sans oser les toucher. Son père et sa mère – tout ce qui lui restait de la Terre ! Empoisonnés. Comme figés de l’intérieur – une brillance spectrale transparaissait de leurs peaux ! L’épiderme avait durci – des écailles miroitantes sur les bras de sa mère, sur les joues de son père. Une lumière blanche venait du fond de leurs bouches entrouvertes. Un feu intérieur à mille facettes ! Sa mère, rigide comme un bijou doré. Les mains cristallisées – les yeux comme ceux d’une mouche précieuse.

Le policier fit un prélèvement dans les assiettes et l’analysa avec la crosse de son arme – sodium de joaillerie.
C’est bien ça, dit-il en se retournant vers les légalégistes. Ce n’est pas du sel de cuisine !
Il fouilla dans les placards de la cuisine et saisit toutes les boîtes de sel – marquées 519433. Elles seraient rendues aux bijoutiers.
Les légalégistes emportèrent les deux corps et le policier débarrassa la table.
Tu as eu de la chance, petit ! dit-il en déposant les couverts dans le lave-vaisselle.
Il enclencha le programme de nettoyage et se retourna vers Guillaume.
Ne t’inquiète pas, tout va rentrer dans l’ordre. Tes parents seront bientôt de retour, lui dit-il. D’une façon ou d’une autre on te les rendra, mon garçon.
Tout ce qui lui restât finalement d’eux : des cendres de cristal de joaillerie dans une urne funéraire (qu’on lui rendit effectivement). Ce n’étaient pas vraiment des cendres. Plutôt des miettes. Comme une trentaine de personnes, rien que dans le quartier, ses parents avaient été broyés et émiettés.


Sur Banaharan, les parents holographiques palliaient le manque d’orphelinats. La vie dans les colonies était difficile, elle faisait beaucoup de victimes. Dans les mines et dans les maisons. On manquait de place et de courage pour s’occuper de tous les orphelins. Les parents holographiques permettaient aux enfants de rester chez eux pendant une période transitoire – certains enfants vivaient avec des parents holographiques depuis plus de dix ans. Les hologrammes étaient mis à jour assez régulièrement pour que leur vieillissement paraisse naturel.
Les parents holographiques étaient générés par des appareillages modernisés installés dans la maison. Ils avaient dans leurs programmes tous les caractères des parents de l’orphelin. Ils leur ressemblaient traits pour traits et avaient pour ainsi dire la même influence sur le môme que ses parents auraient pu avoir en demeurant vivants… Ils avaient en plus tout un programme éducatif en mémoire, et des tas de données diverses et variées sur l’éducation d’un enfant, ses statistiques et ses antécédents…

Une semaine plus tard, tout était redevenu comme avant.
Cesse de regarder ce vase tout le temps ! dit le père holographique. Viens manger.
Ce n’est pas un vase ! dit Guillaume tristement.
Un moment, il avait pensé que ses nouveaux parents seraient plus gentils avec lui, mais il n’en était rien.
Ce sont mes parents ! dit-il en serrant l’urne contre lui.
Nous sommes tes parents, lui assura sa mère holographique.
Non ! répondit Guillaume. Maman avait ses deux yeux et on ne voyait pas la tapisserie à travers elle.
Sa mère holographique n’avait effectivement qu’un œil. Elle gardait sa paupière droite fermée sur une orbite creuse.
Il est dans ta chambre, expliqua-t-elle. Ainsi je garde toujours un œil sur toi.
Depuis quand l’observait-elle ainsi ? Qu’avait-elle vu ? Où était son œil ?
Pour Hologeorges, c’était une bonne initiative et il proposa de laisser une main dans sa chambre, afin de lui mettre une claque si l’œil de son épouse le voyait faire une bêtise.
Hologabrielle se mit soudain à clignoter. Le père effectua un réglage de tension sur le générateur et elle retrouva sa netteté. (Les hologrammes étaient des entités autonomes, une fois lancés.)
Tu es parfaite, lui dit-il en lui prenant la main.
Les deux hologrammes fusionnèrent dans un dégueulis de couleurs et de lumières.
Viens donc, ça va refroidir, lui pria sa mère.
Guillaume s’approcha et comme il avait faim, il s’installa à sa place mais il garda la tête baissée sur ses mains nerveusement emmêlées.
Pourquoi ne manges-tu pas ? demanda le père holographique, un brin agacé.
La mère holographique se pencha vers son fils.
Je me suis donnée du mal, dit-elle en désignant le poulet aux pommes de terre. C’est du produit d’importation. Ça vient de la Terre ! On s’est privé de plein de choses pour avoir ça.
Guillaume essaya de saisir sa fourchette mais elle restait comme une image posée sur la table. Ses parents, eux, ne pouvaient manipuler que ce genre de couverts. Manger avec les doigts ? Les parents seraient furieux, mais il avait faim ! Il prit la tranche de viande holographique entre ses doigts, qui se refermèrent sur du vide.
Il n’y a rien à manger ! cria-t-il en s’enfuyant de table.
Pourquoi dit-il ça ? demanda Hologabrielle, déçue.
C’est délicieux, fit Hologeorges.
Comment font les autres, enfin ? soupira la mère holographique. Holosuzanne et Holofranck n’ont pas tous ces problèmes avec le petit Antoine. C’est bien Antoine qu’il s’appelle ? C’est un copain de Guillaume, non ? Mais pourquoi est-il si difficile à vivre ?
Ne t’en fais pas, dit Hologeorges en posant sa main sur celle de la mère holographique.
Ce contact fit crépiter des difractions lumineuses ! Un élan de chaleur ! Le contact des photons ! Douceur agréable. Amour ! Le couple holographique s’enlaça comme une nuit d’orage au-dessus des nuages – pôles inversés crépitants !

Saisissant l’occasion de déjouer la surveillance sans faille de ses parents démembrés, Guillaume enferma l’œil de sa mère dans un tiroir, il s’empara de l’urne funéraire et disparut dans la nuit. Il fila jusqu’au spatioport et échangea une poignée de miettes de diamant contre un billet – un aller simple, pour la Terre.
Guillaume irait peut-être retrouver tante Yvette.


Fin


Dernière édition par tangi le Jeu 22 Jan - 4:04, édité 2 fois

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Message par tangi Jeu 22 Jan - 2:44

Voilà ma nouvelle pour la lucarne de mai ! j'espère que je fais bien de la poster ici...

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Message par La Mad ! Jeu 2 Avr - 18:07

Coucou

4 fois que j'essaye de la lire, 4 fois que je décroche à la moitié du premier message. tu voudrais pas la remettre en forme, grossir les caractères, c'est trop petit.
Et puis c'est un peu compact.

Merci
La Mad !
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